En attendant …

Une ado de 16 ans dans « la zone de guerre »

4 mars 2020 : une joie indescriptible.

Le rêve de chaque élève devient réalité et les écoles ferment. Tout à coup, on se débarrasse du stress et de la peur des examens, de la pression des cours. Cependant, on a été submergés de l’angoisse pour l’Autrui. Nos copains, nos profs, même notre famille deviennent des menaces, des transporteurs possibles de « l’ennemi » qui se cache.

Le printemps est là. La saison de la renaissance, de l’espoir, de la vie. Pourtant, des milliers de gens disparaissent, sans arrêt. Un mois déjà et on a l’impression qu’on joue dans un film d’horreur. Tous les jours, des morts, de la peur, de l’insécurité, des questions qui restent sans réponses.

Jusqu’à quand on va rester dans  cette « zone de guerre » ?

Quand prendra fin l’angoisse de nos camarades pour les examens panhélleniques ?

On reverra bientôt nos personnes bien aimées et on pourra les embrasser libérés des masques et des sentiments contraints qu’elles représentent ?

Les cours en direct, les loisirs, les promenades avec notre petit(e) ami(e), les courses aux magasins, tout est impossible. Dans ces conditions, l’important perd de sens. On se rend compte de la plénitude de nos biens. On se souvient même de quelques petits moments de notre passé.

On réalise que les « célébrités » présentées par les medias ne sont pas des héros et des modèles. Nos héros sont les médecins et les infirmiers qui s’efforcent pour la défense de la santé publique. En pratique, on reconnait la valeur de la famille et de la chaleur protectrice qu’elle nous offre. Sur le plan émotionnel, on approfondit dans l’empathie et la solidarité, en prenant soin de nous et en restant à la maison pour mieux assurer le bien commun.

Or, notre génération, si attachée aux apparences, apprend de première main, ce que signifie la perte. Elle change alors, de cosmothéorie,  elle mûrit brusquement. Rien n’est plus le même.

Laissez « la résurrection des compétences » nous trouver prêts et forts à recréer des choses, car pour faire la paraphrase de paroles de Manolis Glezos…

« la vie nous appartient et nous ne la donnons pas ».

 

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